FEMMES EN MARCHE POUR L'AFGHANISTAN

L'appel de Dushambe pour la liberté

SOUTENUE par l'association AZ (Amélie Zurcher) de Wittelsheim, Martine Barbier-Boyer est allée militer pour la liberté et la dignité des femmes afghanes à Dushambe, capitale du Tadjikistan, du 26 au 30 juin. Jeudi dernier, au foyer Rencontre et Loisirs de Langenzug à Wittelsheim, elle est venue témoigner de la persécution des femmes par les intégristes taliban en Afghanistan.

Rétablir la démocratie

Psychologue originaire de Colmar, Martine Barbier-Boyer et 44 femmes algériennes, françaises, espagnoles et américaines ont rencontré plus de deux cent femmes afghanes réunies en assemblée générale les 27 et 28 juin à Dushambe. Cette action intitulée « Femmes en marche pour l'Afghanistan » a pour principal objectif de mobiliser la communauté international et l'opinion publique pour rétablir la paix et la démocratie en Afghanistan. Martine Barbier-Boyer souligne que « Là-bas, les femmes résistent. Elles sont tuées, mutilées, menacées, traumatisées. Elles ne peuvent pas sortir, n'ont plus le droit de travailler. Les écoles pour les filles et femmes sont fermées. Jusqu'à l'âge de neuf ans, elles ont accès à une éducation coranique. Ces femmes afghanes ont crié leur révolte. Elles ont remercié, en pleurant, du soutien et de l'aide qu'on leur apporte. A Dushambe, les réfugiées ont rédigé une charte des femmes afghanes. Cette charte sera présentée au gouvernement taliban actuellement en place en Afghanistan. Elle sera également signée par le commandant Massoud, démocrate afghan, qui résiste aux Talibans. L'association AZ envisage de soutenir les femmes afghanes en présentant la charte au président Jacques Chirac, au Parlement européen. Elle lance également un appel pour récupérer des fournitures et du matériel scolaire pour l'Afghanistan. Les cahiers, stylos et autres peuvent être déposés chez Georgette Schmitt, 28, rue du Coq-Gaulois à Wittelsheim.

Martine Barbier-Boyer (à gauche) entourée de la présidente et de la secrétaire de l'association Amélie Zurcher à Langenzug, a rencontré plus de 200 femmes afghanes au Tadjikistan.

Nicole Marczak